La démarche

« J’aime couper parce que j’aime assembler » (1)

Sa mère lui cousait ses vêtements, à elle et ses trois sœurs. Nadine Labedade a pris le relais dès l’adolescence en fabriquant toute seule ses propres habits, une histoire de famille et d’hommage toujours vivant rendu à sa mère et à sa grand-mère.
Dans sa pratique actuelle, la créatrice conçoit et réalise chaque pièce depuis le patronage (coupe à plat) jusqu’à la dernière finition (2 et 3). Avec une attention extrême portée à la qualité de la coupe (4), aux matières nobles (essentiellement des laines, soies et cotons) et aux détails (5, 6, 7 et 8), Nadine Labedade crée des vêtements toujours uniques qui résultent d’influences multiples. Ce sont cependant la matière et le motif combinés à de nombreuses découpes de formes qui constituent les sources principales de son inspiration (9).

  1. La démarche (1)
  2. La démarche (2)
  3. La démarche (3)
  4. La démarche (4)
  5. La démarche (5)
  6. La démarche (6)
  7. La démarche (7)
  8. La démarche (8)
  9. La démarche (9)
  10. La démarche (10)
  11. La démarche (11)
  12. La démarche (12)
  13. La démarche (13)
  14. La démarche (14)
  15. La démarche (15)
  16. La démarche (16)
  17. La démarche (17)
  18. La démarche (18)
  19. La démarche (19)
  20. La démarche (20)
  21. La démarche (21)

« En découpant en de multiples morceaux,
je dessine mon tissu tout en composant le vêtement.
Construction et conception sont intimement
mêlées dans mon travail. » (10)

Parfois, les découpes sont très apparentes et revendiquées (ruptures de matières, de motifs, de couleurs) (11 et 12), parfois, elles sont volontairement noyées dans la complexité des motifs (13). La découpe lui permet donc deux choses : d’architecturer le vêtement et de composer des couleurs et des motifs comme un peintre le ferait sur sa toile. Chacun des morceaux découpés est alors posé au sol pour une vision globale (14 et 15) ; le vêtement se construit bout après bout, à plat. Nadine Labedade dit qu’elle crée d’abord des images qui deviendront ensuite des pièces à porter et à vivre.

« Plus il y a de morceaux et plus ça m’intéresse.
J’adore le moment où je coupe.
Le morcellement génère des motifs ou contredit
ceux déjà présents sur l’étoffe, il suscite le mélange
et le plaisir de rassembler. »

L’aventure de l’assemblage commence et le passage au volume par la couture de toutes les parties conduit dans tous les cas à un « objet » nouveau que la créatrice n’avait pas totalement imaginé. D’où l’effet de bonne ou de mauvaise surprise au montage et cette nécessité de recomposer le vêtement deux ou trois fois mais avec des étoffes et des couleurs très différentes (16, 17 et 18).

Si Nadine Labedade crée des vêtements pour femme, elle a également conçu et réalisé des costumes de théâtre et des costumes de scène d’artistes musiciens (19, 20 et 21).